Dernière mise à jour le 18 septembre 2024
Je réfléchis à l’aménagement d’un point d’eau pour alimenter mon troupeau, des normes sanitaires sont-elles imposées ?
Des recommandations et non des normes.
L’eau est le principal constituant des organismes vivants. C’est le premier aliment du troupeau et sa qualité bactériologique et chimique a un impact direct sur la santé des animaux. Il est donc primordial d’apporter une eau de bonne qualité.
Toutefois, il n’existe pas de norme de « potabilité animale ». C’est le bon sens de l’éleveur qui doit prévaloir, c’est-à-dire que l’eau à disposition doit être claire, sans odeur. La Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage impose que les animaux aient « un accès régulier à un point d’eau de qualité adéquate », « eau propre, sans excréments, claire et régulièrement renouvelée ».
Une eau de mauvaise qualité va entrainer une sous-hydratation des animaux et donc des diminutions de production (jusqu’à 30 % de baisse). La présence de germes en nombre important peut entrainer des diarrhées chez les veaux, pouvant aller jusqu’à la mort de ces derniers.
Des analyses d’eau indispensables pour connaître la qualité de l’eau.
Avant d’envisager un éventuel traitement (chloration, U.V., péroxyde), il est indispensable de réaliser une analyse afin de vérifier la qualité de l’eau.
La recherche de contaminations bactériologiques doit être systématique : microorganismes revivifiables, entérocoques, coliformes et spores anaérobies sulfito-réducteurs.
En complément, une recherche physico-chimique doit être réalisée : pH, Chlore, nitrates, nitrites, turbidité, Résidus sec et Carbone Organique Total. Une recherche de présence de Fer et de Manganèse est recommandée.
Ou faire les analyses ?
Plusieurs laboratoires proposent des analyses. Des kits sont disponibles à la Chambre d’agriculture.
Mise à jour le 14 mars 2022
Dans l'objectif d’être autonome en fourrages et moins vulnérable face aux sécheresses à répétition, j’envisage de créer un plan d’eau dans un vallon pour irriguer. Je souhaite connaître les règles et procédures qui s’appliquent.
Tout d’abord, la création d’une réserve d’eau en vue d’irriguer est possible. Selon la nature du projet, plusieurs régimes réglementaires peuvent s’appliquer, en premier lieu la Loi sur l’eau.
Dans tous les cas, la création d’un plan d’eau nécessite une autorisation préalable à partir de 1000 m² de surface en eau (déclaration de 1000 m² à 3 ha, autorisation à partir de 3ha).
Impact du projet sur un cours d’eau ?
Lorsque la retenue est alimentée à partir d’un cours d’eau, deux cas de figure se présentent : elle est prévue en travers du cours d’eau par un barrage, ou la réserve est déportée et alimentée par une prise d’eau sur le ruisseau.
Dans le premier cas, l’ouvrage projeté devra être équipé d’un chenal, voire d’une conduite, étanches pour créer un contournement du plan d’eau avec un ouvrage répartiteur en amont qui devra laisser un débit minimum dans le contournement. Si la longueur de cours d’eau déviée est supérieure à 100 m, c’est une procédure complète d’autorisation qui sera demandée, en dessous, cela reste une procédure de déclaration. L’ensemble de ces aménagements ne doit pas créer un obstacle à la continuité écologique et sédimentaire s’ils portent sur un cours d’eau classé à ce titre.
Dans le second cas, un ouvrage répartiteur sera également à prévoir au départ de la prise d’eau pour garantir un débit minimum dans le cours d’eau, dit débit réservé.
Attention, dans l’ensemble de ces situations, le prélèvement vers la réserve devra être stoppé a minima en cas d’arrêté de restriction d’usages de l’eau, seule l’eau stockée en dehors des périodes de restriction pourra être librement utilisée.
Impact du projet sur des zones humides ?
La destruction de zones humides, que ce soit par assèchement ou mise en eau, est également encadrée par la loi sur l’eau dès lors que la surface concernée est supérieure ou égale à 1000 m². Il faut noter que dans ce cas, les surfaces détruites doivent être compensées par des surfaces de zones humides nouvelles ou par la réhabilitation de zones humides dégradées.
Qu’en est-il du prélèvement d’eau pour arroser ?
Les éléments ci-dessus concernent les ouvrages mais pas le prélèvement d’eau. Les prélèvements à fin d’irrigation doivent faire l’objet d’une demande indépendante. Sur les grands bassins du Lot et de la Dordogne, ces demandes sont gérées par un organisme unique de gestion collective chargé de répartir les volumes prélevables par sous bassin entre les irrigants. Pour le Lot (Rance, Célé, Truyère… et leurs affluents), l’interlocuteur est la Chambre d’agriculture du Lot ; pour la Dordogne (tous les cours d’eau de la partie ouest du Cantal de la Cère à la Rhue, et leurs affluents) c’est la Chambre de Dordogne.
Ne pas oublier : la création d’un plan d’eau peut être soumise à déclaration préalable au titre du code de l’urbanisme, si elle nécessite un creusement ou un exhaussement de plus de 2 m sur au moins 100 m².
Procédures de déclaration et d’autorisation : les étapes
Plus d’informations sur www.cantal.gouv.fr/eau-et-milieux-aquatiques-r492.html
Dans tous les cas, les demandes sont à adresser au service environnement de la DDT,
contacts : Alexandra Joinel au 04 63 27 66 59 ou Nicolas Cuisinier au 04 63 27 67 84 ou à l’adresse
mail : ddt-se-ue-spe@cantal.gouv.fr
Mise à jour : le 12 avril 2021
Renseignements : Chambre d’agriculture du Cantal - 26 rue du 139ème RI - 15002 Aurillac Cedex
Service Juridique, Foncier et Environnement – Vincent NIGOU : 0471455549 / 0671766801 / vincent.nigou@cantal.chambagri.fr
Service Juridique