200 °C : premier apport d’azote sur céréale ou prairie
Selon la portance du sol, le premier apport d’azote minéral peut se faire dès les 200 °C cumulés sur les céréales bien implantées ou sur les prairies dont la première utilisation est précoce (certaines pâtures, prairies récoltées en ensilage ou enrubannage). Ce repère est calculé tous les lundis en cumulant les températures moyennes journalières supérieures à zéro degré depuis le 1er janvier 2025. Vous pouvez consulter l’évolution de ce cumul pour différentes stations du département ou des départements limitrophes dans le tableau ci-dessous.
Ce repère atteint ou sur le point de l’être, c’est le moment de valoriser pleinement les lisiers de l’exploitation si les conditions le permettent (portance des sols, météo…). Engrais complets, les lisiers sont mieux pourvus en azote rapidement disponible que ne peuvent l’être les fumiers. En fonction des valeurs fertilisantes, cela permettra de couvrir tout ou partie des besoins NPK de la culture.
Pratiques de fertilisation sur prairies :
Les essais réalisés par la Chambre d’agriculture sur prairies montrent que 15 à 20 T de fumier de bovins / ha / an apportés en automne – hiver couvrent les besoins P et K d’une prairie ensilée avec regain et pâture. Pour ce type de conduite, un apport d’azote minéral (50 kg d’azote / ha d’un engrais azoté simple) pourra être fait aux 200 ° cumulés.
Pour des prairies récoltées en foin, un apport de 15 à 20 T de fumier / ha tous les 2 ans peut suffire pour couvrir P et K. Pour ce type de conduite, un complément de 30 kg d’azote / ha est suffisant et devra être fait plus tardivement aux environs des 300 ° cumulés.
Pour vous aider à anticiper ces apports, les bulletins Info-prairies vont également être diffusés à partir du mois de mars 2025.
Les engrais du commerce restent chers. Pour réduire les coûts du poste fertilisation, des outils de pilotage existent pour raisonner les apports :
- l’analyse des fumiers ou lisiers pour connaitre les valeurs fertilisantes en NPK et pouvoir ainsi ajuster les doses ;
-l’analyse des reliquats azotés sur céréales à paille. Il s’agit d’un prélèvement de terre à faire en hiver (dès janvier selon l’altitude, quand les conditions de sol sont propices avant la reprise de minéralisation de l’humus). Le but est de mesurer l’azote disponible (nitrique et ammoniacal) sur différents horizons de sol (0-30 cm …). Suivant l’état, le stade de la culture et le résultat des reliquats, le premier apport d’azote (à réaliser aux 200 °C cumulés) pourra être maintenu ou supprimé ;
- les indices de nutrition en NPK sur prairies qui permettent de diagnostiquer l’état de nutrition des graminées en cours de montaison (avril ou mai selon l’altitude). Ils indiquent alors si la prairie est correctement alimentée en NPK, en carence ou encore en excès. Les corrections de fertilisation seront faites sur la campagne suivante.
Les conseillers de la Chambre d’agriculture peuvent vous aider pour interpréter les résultats.